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Les carnassiers sont les poissons qui se nourrissent principalement d'autres poissons, de batraciens
(grenouilles, tritons), d'oiseaux ou de petits mammifères. Sous cette appellation, on trouve des poissons de
différentes familles, comme le brochet, le sandre , la perche , le silure , le black-bass , l' anguille, le silure mais
aussi la truite et le saumon . La truite et le saumon sont généralement traités à part en tant que Salmonidés.
La pêche des carnassiers est actuellement en plein essor, en particulier grâce aux techniques et aux matériels
en provenance des États-Unis, haut lieu de la pêche du black-bass. A part la pêche au vif et la pêche au mort
posé, toutes les techniques de pêche sont itinérantes, c'est pourquoi ce type de pêche convient bien aux
pêcheurs qui aiment se déplacer à la recherche du poisson. La pêche à la verticale est très en vogue. Elle
nécessite un bateau, un échosondeur et un matériel très sensible. Le silure est de plus en plus présent dans nos
cours d'eau, des poissons de plus en plus grands sont capturé. |
Le brochet a toujours été, et reste encore pour beaucoup de pêcheurs, le carnassier référence, le poisson de
sport par excellence.Certains lui préfèrent le sandre, d'introduction plus récente en France, ce qui est à mon avis un non
sens : certes le sandre est un poisson passionnant, mais sa défense est médiocre. Le brochet, lui, est un
combattant exceptionnel, capable d'attaques tout en puissance ou de sauts spectaculaires au dessus de l'eau.
Sa morphologie typique ne permet pas de le confondre avec une autre espèce. Un simple coup d'oeil à la photo
permet de se faire une idée. Il faut simplement noter sa forme très fuselée, son "bec de canard", les nageoires
dorsales et anales placées très en arrière, et surtout une dentition redoutable. Les dents du brochet sont si
tranchantes qu'aucun fil de pêche n'y résiste. C'est pourquoi on utilise systématiquement un bas de ligne en
acier. Gare aux doigts quand on décroche l'hameçon de la gueule d'un brochet, même petit. Des coupures style
coups de rasoirs attendent le pêcheur maladroit...
D'un naturel agressif lorsqu'il se met en chasse, le brochet a tendance à attaquer toute proie passant à
proximité de son poste d'affût, par contre il répugne à poursuivre. C'est plutôt l'attaque surprise qu'il
affectionne, et s'il rate sa cible en général il n'insiste pas et préfère attendre une autre occasion. C'est
pourquoi si vous ratez un brochet en pêchant au lancer, il est très fréquent de le reprendre au passage suivant.
Conséquence de cette agressivité, il se pêche quasiment à toutes les techniques : vif, mort manié, mort posé, et
tous les leurres possibles et imaginables. Les techniques actives (lancer) sont les plus productives, tandis que
les pêches statiques permettent souvent de prendre les plus gros.
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Prédateur non autochtone en France, le sandre a colonisé la quasi totalité de nos eaux de seconde catégorie,
à l'exception de certains grands lacs, étangs et fleuves côtiers où il n'a pas été introduit.
Si cette colonisation a été aussi rapide depuis près de quarante ans, c'est que dans de nombreux cas elle fut largement favorisée par l'homme.
Il y a eu au début de son apparition de grandes controverses, et par endroit le sandre fut accusé de tous les maux, un peu comme le silure aujourd'hui...
Mais rapidement ses détracteurs ont été submergés par l'engouement que cette espèce a suscité chez les pêcheurs de carnassiers.
En dépit de sa combativité médiocre, le sandre a des qualités indéniables : croissance rapide, fertilité importante, chair très savoureuse, et il s'accomode bien des eaux eutrophisées,
dans les limites du raisonnable. Il est en mesure de repeupler des plans d'eau où le brochet est en situation précaire par manque de frayères.
Lors de son apparition on a connu une explosion démographique spectaculaire. Il s'est alors fait des pêches miraculeuses, à l'origine de nombreuses vocations de traqueurs de carnassiers.
On peut dire que l'age d'or du sandre à marqué un tournant historique dans l'histoire de la pêche en France. de nos jours cette époque est révolue, et sa pêche peut être parfois ingrate.
Nous n'avons pas encore compris les moeurs de cette espèce, et beaucoup de théories doivent aujourd'hui être remises en question.
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La perche est certainement le carnassier le plus abondant dans nos lacs et rivières. Dans certains plans d'eau
froids et pauvres, elle peut même être l'espèce dominante. C'est qu'en réalité elle se situe à l'intersection entre
le prédateur pur et le poisson fourrage, c'est à dire qu'elle peut aussi bien manger qu'être mangée. Son pouvoir
de reproduction élevé, quasiment le même que celui du gardon et un opportunisme alimentaire à toute épreuve
strictement carnivore en font une espèce colonisatrice, ce qui explique que sa population explose littéralement
lors des mises en eau de lacs artificiels.Toutefois il faut noter que ses populations connaissent des fluctuations
cycliques encore mal expliquées.
C'est un poisson béni des dieux, qui n'a quasiment que des qualités : elle est abondante, elle est belle, sa chair
est succulente, elle est curieuse, aggressive et donc pas trop difficile à prendre, et on peut la capturer au
moyen d'une très grande variétés de techniques. Je recommande à tout pêcheur débutant de s'attaquer à elle
en premier il aura ainsi l'occasion de toucher facilement du poisson et de se familiariser avec les techniques.
On peut lui reprocher de ne pas atteindre des tailles impressionnantes, encore qu'une perche de 2 ou 3 livres
soit quand même un magnifique coup, surtout si on la pêche avec un matériel de puissance adaptée. Mais
rassurez-vous, dans des eaux normalement peuplées il est rare qu'une séance de pêche à la perche ne se solde
par la capture de quelques sujets de taille et de poids plus conséquent.
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